Les Assassins (63 page)

Elle finit par s’asseoir. Irving fit du café, l’écouta parler, écouta les mots qui se bousculaient dans sa bouche, comme s’il fallait rattraper en quelques minutes un mois entier passé coupée du monde.

Enfin, après qu’elle eut dit tout ce qu’elle avait besoin de dire, elle lui posa la grande question : « 
Pourquoi ?
 »

Irving se retourna, s’avança vers elle, s’assit à ses côtés et lui prit la main.

Il la serra fort, secoua lentement la tête, esquissa un sourire triste et doux. « Je ne sais pas. Et je ne sais même pas si on le comprendra un jour. »

Karen tourna la tête quelques secondes, vers la petite fenêtre qui donnait sur le matin new-yorkais, puis revint vers lui. « Je dois me convaincre que je n’ai pas besoin de savoir. »

Pendant un moment, ils restèrent là sans rien dire, jusqu’à ce qu’Irving pose une main sur sa joue.

« Restez, lui dit-il dans un murmure. Ici. Avec moi. Restez ici, Karen. »

Karen Langley ferma les yeux et prit une longue inspiration. Lorsqu’elle regarda de nouveau Ray Irving, elle était en larmes.

« On n’est pas censés être aussi seuls, si ? » demanda-t-elle. Et dans sa manière de poser la question, Irving comprit que celle-ci n’appelait pas de réponse.

Alors il n’essaya même pas.

NOTE DE L’AUTEUR

Il serait sans doute rassurant de se dire que les nombreux tueurs en série qui ont joué un rôle dans cette histoire sont le fruit de mon imagination débordante. Or, malheureusement pour l’humanité, ce n’est pas le cas.

Des recherches approfondies ont été menées pour s’assurer au mieux de la justesse des noms, des dates, des horaires et des lieux. Je me suis également servi d’un certain nombre de rapports documentés, travaillant à partir de ceux qui me semblaient être les plus fiables, les plus sérieux. Cependant, les assassins sont des menteurs, et leurs propos parfois contradictoires jettent un doute sur des détails pourtant d’une grande précision.

Quant au lieu que j’ai choisi, New York, que le lecteur veuille bien se montrer indulgent à mon égard. J’ai en effet pris quelques libertés avec certains éléments géographiques secondaires, et ce uniquement pour mieux servir l’histoire. Les New-Yorkais sont, à juste titre, fiers de leur magnifique ville, l’une des plus belles du monde occidental, et j’espère que ma licence dramatique ne les blessera pas.

RJE

REMERCIEMENTS

Il semblerait que je passe beaucoup de temps à remercier les gens sans lesquels mes livres n’arriveraient jamais dans les librairies. Ces gens sont systématiquement modestes et me disent de ne pas me soucier d’eux ; or cette modestie ne fait que les grandir encore un peu plus dans mon estime. Alors, une fois de plus, allons-y.

Jon, mon éditeur ; Euan, mon agent ; tous les gens d’Orion – Jade, Natalie, Gen, Juliet, Lisa, Malcolm, Susan L. et Susan H., Krystyna, Hannah, Mark Streatfeild et Mark Stay, Anthony, Julia, Sarah, Sherif, Michael G., Pandora et Victoria, Emily, Suzy, Jessica et Kim, Lisa G., Kate, et Mark Rusher. Vous avez tous travaillé très dur, et j’ai fait de mon mieux pour être à la hauteur.

Robyn Karney, une correctrice et une femme remarquable.

Amanda Ross, pour ton amitié durable et ton soutien sans faille. Je suis ton obligé.

Kate Mosse, Bob Crais, Dennis Lehane, Mark Billingham, Simon Kernick, Stuart MacBride, Laura Wilson, Lee Child, Ali Karim, George Easter, Steve Warne, Ben Hunt, Mike Bursaw, les équipes de Cactus TV, Mariella Frostrup et Judy Elliott chez Sky, Chris Simmons, Sharon Canavar, Barry Forshaw, Judy Bobalik, Jon et Ruth Jordan, Paul Blezard, toutes les personnes de chez WF Howes, Jonathan Davidson, Lorne Jackson, Matt Lewin et Sharone Neuhoff. Et aussi Lindsay Boyle, Ciara Redman, Paul Hutchins et Andrew Tomlinson de la BBC pour leur voyage vraiment épatant à Washington.

Un remerciement tout particulier à June Boyle de la brigade criminelle du comté de Fairfax, à Brad Garrett, membre du FBI à Washington, et à Walter Pincus du
Washington Post
, qui m’ont tous donné un aperçu de la vérité.

À mon frère Guy, à ma femme Vicky, à mon fils Ryan.

Vous assurez.