La Bible du crime (NON FICTION) (French Edition) (25 page)

BOOK: La Bible du crime (NON FICTION) (French Edition)
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4 juin
1977

John Lee est assassiné par la meurtrière en série Velma Barfield.

N
ée en 1932, cette grand-mère très religieuse se drogue aux médicaments pour supporter son mari alcoolique. Il décède par « accident » en 1969 et Velma se remarie deux ans plus tard. Son second époux succombe six mois après, à de fortes doses d’arsenic. Ses victimes suivantes sont sa mère et trois de ses employeurs. Arrêtée en 1984, elle reçoit une injection létale
le 2 novembre 1984, dans la prison d’État de Caroline du Nord. C’est la première femme à être exécutée aux États-Unis depuis 1962.

5 juin
1945

Le 5 juin 1945, William Heirens poignarde à mort Josephine Ross, 43 ans, qui vit à Chicago.

« 
P
our l’amour de Dieu, arrêtez-moi avant que je ne tue à nouveau. Je ne peux pas me contrôler. » Telle est la teneur du message écrit au rouge à lèvres par l’assassin de Frances Brown, un cambrioleur fétichiste de 16 ans, qui tue deux autres personnes en 1945, à Chicago. Une fois arrêté, Heirens accuse de ces crimes un
alter ego
du nom de « George Murman », un raccourci de « Murder Man ». Emprisonné pendant soixante-cinq ans, il a toujours clamé son innocence. Il décède en prison le 5 mars 2012, à l’âge de 83 ans.

 

Surnommé « The Lipstick Killer », à cause du message qu’il inscrit sur un miroir, son cas inspire en 1956 le cinéaste Fritz Lang pour son film
While the City Sleeps
(
La Cinquième Victime
).

6 juin
1917

Naissance de Neville Heath.

M
eurtrier sadique de cinq femmes londoniennes au moins, en 1946. Amateur de bondage et de flagellation, Heath est pendu le 16 octobre 1946.

7 juin
1977

Ted Bundy s’évade pour la première fois d’une prison du Colorado.

B
undy est repris quelques jours plus tard et parvient à s’échapper à nouveau le 30 décembre de la même année. Le plus célèbre des serial killers est exécuté le 24 janvier 1989, en Floride, pour trois meurtres ; il est suspecté d’une vingtaine d’autres crimes à travers les USA et d’une série de vingt-huit assassinats au Canada connus sous le nom de « Highway Murders ». La nuit précédant son exécution, Bundy avoue de nombreux meurtres dans une interview télévisée, espérant ainsi, mais en vain, surseoir au châtiment.

8 juin
2001

Mamoru Takuma assassine huit enfants à coups de couteau dans une école d’Osaka au Japon.

I
l est exécuté par pendaison le 14 décembre 2004. Mamoru Takuma est reconnu coupable d’avoir fait irruption dans une salle de classe et d’avoir sauvagement tailladé des enfants, lors d’une attaque qui bouleverse le Japon et déclenche d’importantes mesures de sécurité aux abords des écoles primaires. Sept fillettes et un garçon, âgés de 6 à 8 ans, périssent en juin 2001 et treize autres enfants, ainsi que deux enseignants sont blessés. Cette tuerie de masse est l’attaque la plus meurtrière au Japon depuis celle au gaz sarin dans le métro de Tokyo en 1995. Adolescent, Takuma tue des chats en les brûlant vifs. Il s’engage dans l’armée, mais est expulsé en raison d’une agression sexuelle sur un mineur. En 1984, il est condamné à trois ans de prison pour avoir violé une femme. Il alterne les arrestations (onze), les internements psychiatriques, les mariages (quatre) et il tente aussi de se suicider à plusieurs reprises. Aussitôt arrêté après le massacre, Takuma déclare : « Je suis dégoûté de tout. J’ai tenté de me tuer à plusieurs reprises,
mais sans y parvenir. Condamnez-moi à la peine de mort. » Il proclame aussi sa haine pour les gosses de riches de cette école privée.

En 1993, le gouvernement japonais décide de lever le moratoire vieux de quatre ans concernant les exécutions capitales. Mais jusqu’en 1998, il se refuse à reconnaître publiquement les exécutions auxquelles il procède.

9 juin
2010

Arrestation du tueur en série kenyan, Philip Onyancha, 32 ans, qui avoue dix-sept meurtres de femmes dont il boit le sang. Son objectif était d’arriver à cent meurtres.

« 
I
l m’en reste 83 à tuer », se désole le Kenyan Philip Onyancha après son arrestation en juin 2010. Un « pouvoir surnaturel » lui a dicté d’assassiner cent personnes, mais la police met un terme à son funeste dessein, après dix-sept meurtres. En 1996, alors qu’il est encore lycéen, l’un de ses professeurs lui fait promettre de tuer, lorsqu’il sera appelé à le faire. Pour sceller ce pacte, cette enseignante, Elizabeth Wambui Kimani, lui entaille la poitrine pour faire gicler son sang, avant d’y appliquer une poudre noire. Depuis cette initiation satanique, Onyancha est « habité » et boit le sang des victimes qu’une voix lui ordonne de tuer. S’il était parvenu à en tuer cent, il aurait « rencontré le chef de la secte ».

 

L’immense majorité des tueurs en série ne sont pas fous, et en particulier en Afrique. Environ 99 % des serial killers africains ne sont pas des psychotiques, mais des tueurs organisés. Burkina Faso, Côte-d’Ivoire, Ghana, Nigeria, Kenya, Algérie, Tunisie, Maroc, Mozambique, Lesotho, Mali… Presque tous les pays africains ont connu des vagues de panique causées par des serial killers. Mais l’Afrique du Sud est de loin le pays le plus concerné. La palme y revient à Moses Sithole et ses « ABC Murders ». Se faisant passer pour un homme d’affaires, il viole et étrangle au moins trente-huit
personnes en deux ans, entre 1994 et 1995, à Atteridgeville, Boksburg puis Cleveland. Il y a au moins autant de tueurs en série en Afrique qu’en Europe, mais très peu font l’objet d’une médiatisation internationale. Pour avoir connaissance des cas en Afrique, il faut consulter la presse quotidienne des pays concernés. Beaucoup de ces meurtres sont liés à la tradition. Les « 
sangomas
 » (sages, guérisseurs et voyants d’Afrique du Sud) font appel à des sortes de tueurs à gages qui, par plaisir de tuer, deviennent de fait des tueurs en série. Ces sorciers préparent parfois des décoctions à base de parties du corps humain, comme, par exemple, un breuvage à base de sexe d’enfant pour guérir de l’impuissance. Les « 
Muti Murders
 », ces meurtres dont le but est de ponctionner les organes d’une personne vivante, font des centaines de victimes par an. En Afrique, il y a plus de crimes liés au cannibalisme et au vampirisme qu’ailleurs. Manger quelqu’un, c’est capturer son âme et son esprit. Et le sang, c’est la vie. Lorsqu’ils boivent du sang, les tueurs en série pensent devenir éternels, ou croient repartir pour une nouvelle vie. C’est ce genre de croyances qui expliquent le comportement des deux serial killers kenyans récemment arrêtés : Philippe Onyancha donc, qui boit le sang de ses victimes, et George Otieno Okoth, qui en collectionne les cheveux.

 

Les serial killers africains sont généralement peu mobiles, ce qui est lié à leurs moyens d’existence. Si les Américains tuent souvent dans différents États, les Africains agissent plutôt sur une ville ou un quartier. Le continent est mal protégé contre ce phénomène, seule l’Afrique du Sud s’est constitué un fichier d’empreintes génétiques, et l’Algérie va s’en doter. Mise à part l’Afrique du Sud, le continent n’a pas de profileurs et les policiers ne sont pas toujours très bien formés. Or, sans ces outils, il est très difficile de recouper des crimes qui ne paraissent pas forcément liés.

10 juin
1896

Pendaison d’Amela Dyer.

« 
L
’ogresse de Reading » est suspectée d’avoir tué plusieurs centaines de nouveau-nés illégitimes. À l’époque victorienne, les naissances hors mariage sont une honte pour les femmes et leurs familles. Ces enfants sont confiés à des « fermes à bébés » dont les propriétaires sont supposés ensuite les faire adopter, mais un certain nombre d’entre eux utilise des moyens plus expéditifs pour s’en débarrasser. Amela Dyer se contente ainsi de les laisser mourir de faim pour les enterrer ensuite sur sa propriété. Arrêtée en 1896, elle est pendue à la prison de Newgate le 10 juin de la même année. Certains « ripperologues
1
 » l’accusent même d’être « Jill the Ripper », une version féminine de Jack l’Éventreur, sans qu’aucune preuve matérielle ne la relie aux crimes de Whitechapel.

11 juin
1981

Début du procès du tueur en série Randall Woodfield.

F
ootballeur professionnel pour les Green Bay Packers, celui que l’on surnomme le « Tueur de l’Autoroute I-5 » assassine au moins cinq femmes après les avoir violées. Il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité avec une peine additionnelle de cent soixante-cinq années de prison pour quatre meurtres. En 1984, l’auteur Ann Rule signe sous le pseudonyme d’Andy Stack, l’un de ses premiers « 
true crimes
 » sur son cas avec « The I-5 Killer ». En 2001 et 2006, sur la base de tests ADN, Woodfield est relié à deux autres assassinats commis dans l’Oregon en 1980 et 1981. En mai 2014, ce sont trois autres crimes qui viennent s’ajouter à son décompte macabre, à nouveau grâce à l’ADN. On le suspecte de quarante-quatre meurtres au total.

12 juin
2002

Meurtre de Roger Erdman, à Davenport, dans l’État de Washington. Son assassin, Ralph Benson, est soupçonné d’être un tueur en série.

L
e mystère qui entoure la personnalité de Ralph Benson ne s’est pas terminé avec sa condamnation pour le meurtre et le démembrement de Roger Erdman, un fonctionnaire de l’État de Washington. « Nous pensons qu’il existe une forte probabilité pour qu’il y ait d’autres victimes », explique l’inspecteur Ken Wade de la police d’État de Spokane lors d’une conférence de presse, le 1
er 
janvier 2004. « Le démembrement de la victime est très précis et méthodique. On reconnaît la “patte” d’un professionnel qui n’en est pas à son coup d’essai. Pour le moment, nous ne possédons pas d’éléments précis. » Benson est routier, il voyage beaucoup et a toujours vécu en solitaire, dans des endroits isolés.

 

Les enquêteurs s’efforcent de retracer tous ses déplacements sur une période d’une trentaine d’années. Ralph Benson, 64 ans, a été condamné le 13 novembre 2003 à trente-deux ans de prison pour le meurtre de Roger Erdman. Ce dernier s’est rendu au domicile de l’assassin, à Davenport, dans le comté de Lincoln, le 12 juin 2002, afin de vérifier la comptabilité du routier, qui s’était récemment déclaré en faillite. Benson vit seul dans un silo à missile nucléaire sombre et humide. Lorsque Erdman ne regagne pas son poste de travail, les policiers, munis d’un mandat de perquisition, fouillent les lieux pour découvrir des traces de sang, la balle qui l’a tué et trois cent vingt autres indices.

 

Les enquêteurs s’intéressent également à la disparition du routier John Warren Deetz, 38 ans, aperçu pour la dernière fois le 30 décembre 1988 au volant de son camion, sur une aire de repos de la vallée de Spokane. Cette nuit-là, Deetz téléphone à sa femme pour lui dire qu’il va bientôt rentrer et qu’il part se coucher dans la cabine. On ne le reverra jamais. Le camion volé est retrouvé trois ans plus tard sur une propriété appartenant à Benson. En janvier 1991,
les policiers fouillent le silo qui lui sert d’habitation et y découvrent trois véhicules volés et deux autres, dont les plaques d’immatriculation ont été maquillées. Ils trouvent la plaque du camion de Deetz, immatriculé au Nevada. Mais, sans autres preuves, les enquêteurs n’ont pas pu poursuivre Benson pour le meurtre de Deetz, ni même le vol de son véhicule.

13 juin
2003

Découverte d’un
snuff movie
en Afrique du Sud.

U
ne jeune fille, Flowerday, disparaît le vendredi 13 juin 2003 alors qu’elle se rend à un bar de Randburg (Afrique du Sud), dont elle connaît certains des musiciens qui y jouent. Elle téléphone à un ami qui l’emmène dans une maison de Fontainebleau, à Randburg. Le samedi 14, à 1 heure 20 du matin, elle envoie un dernier SMS à une copine. Son corps est déposé sur une pelouse à Darrenwood Street, vers 3 heures ce même matin. Il est identifié à la morgue cinq jours plus tard par son père, Bob Flowerday.

Flowerday a été violée par son ami âgé de 25 ans qui l’a violemment frappée. Deux dealers de sa connaissance ont également abusé d’elle, avant de la torturer et de l’assassiner, le tout étant filmé. L’affaire est sur le point d’être classée, lorsqu’elle est reprise par la seule inspectrice du commissariat, Christelle Steinhobel : « En moins de dix jours, j’ai mis le suspect sous les verrous. Apparemment, il devait beaucoup d’argent à ces deux dealers et le tournage de ce
snuff movie
était un moyen d’effacer sa dette. Les deux meurtriers se préparaient à dupliquer le film pour tenter de le commercialiser. Le suspect a craint pour sa vie et il a tenté de se suicider après son arrestation. »

14 juin
1856

Pendaison de l’empoisonneur britannique William Palmer.

À
32 ans, ce médecin est suspecté d’avoir assassiné quatorze personnes, principalement pour l’appât du gain. Joueur invétéré, il connaît de grosses difficultés financières, à cause de ses pertes. Il administre de l’antimoine à plusieurs membres de sa famille au fil des ans et hérite ainsi de sa belle-mère, de son épouse, de son frère, et va même jusqu’à se débarrasser de quatre de ses enfants.

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