La Bible du crime (NON FICTION) (French Edition) (21 page)

P
endant 179 jours, cette organisation secrète de musulmans noirs extrémistes fait régner la terreur à San Francisco. Dénoncés par l’un des leurs, huit sont arrêtés par la police, après une opération qui porte le nom de code « Zebra » (à cause des rayures noires et blanches de cet animal qui rappellent le meurtre de Blancs par des Noirs). Quatre sont condamnés à perpétuité et on les soupçonne fortement de soixante autres homicides raciaux. On estime que les principaux organisateurs du groupe sont toujours en liberté à l’heure actuelle. L’assassinat d’un « diable aux yeux bleus » était une forme de rite initiatique pour faire partie de ce gang atypique de serial killers. Cette affaire fait l’objet d’un excellent ouvrage de Clark Howard,
Z comme zèbre
(
Zebra
, 1979).

A
rchibald Hall, alias Roy Fontaine, maître d’hôtel londonien de son métier, met à profit ses goûts bisexuels pour séduire divers employeurs, et les assassiner de sang-froid. En moins d’un an, il tue cinq personnes, avant d’être arrêté en janvier 1978.

O
n croit d’abord à une mort accidentelle, avant que l’assassinat ne soit mis au jour. Après vingt-six ans d’emprisonnement, Barlow est relâché en 1984, à l’âge de 65 ans. Il a toujours clamé son innocence.

S
on assassin, Edward Leonski, est arrêté quelques semaines plus tard. Ce soldat américain basé en Australie pendant la Seconde Guerre mondiale terrorise Melbourne avec trois crimes par strangulation et de nombreuses autres tentatives de meurtre en 1942. Lors de son procès, Leonski explique les assassinats par son désir de « capturer les douces voix de ses victimes », ce qui lui vaut le surnom de « The Singing Strangler ». Condamné à mort, il est pendu le 9 novembre 1942.

Son cas fait l’objet d’un film de série B,
The London Blackout Murders
, en 1943, et d’une adaptation fidèle par le cinéaste australien Philip Mora en 1986,
Death of a Soldier
, avec James Coburn.

C
ourvoisier est pendu en place publique devant la prison de Newgate où quarante mille spectateurs se sont rassemblés. L’écrivain Charles Dickens figure parmi cette foule, qui lui inspirera ces phrases : « Je m’en suis revenu ce matin avec le dégoût du meurtre que je venais de voir commettre. Je me sens honteux et souillé par la curiosité brutale qui m’a conduit en ce lieu. »

A
vec sa complice Myra Hindley, ce jeune homme anglais, fasciné par la torture et les ouvrages sur le nazisme, tue deux enfants et un adolescent entre 1963 et 1965. Le couple photographie une des victimes dans des poses pornographiques et se repasse une bande enregistrée avec les cris de terreur de l’enfant pendant qu’ils font l’amour tous les deux. Tous deux condamnés à perpétuité, Myra Hindley avoue plusieurs autres crimes en 1988. Elle décède en prison le 15 novembre 2002, à l’âge de 60 ans. Ian Brady a demandé à plusieurs reprises d’avoir la possibilité de se suicider, ce qui lui a toujours été refusé.

En 2001, Ian Brady écrit
Les Portes de Janus
, un essai sur les crimes en série, qui a été publié en France par l’éditeur Camion Noir. Dans cet ouvrage, Brady donne son avis « d’expert » sur plusieurs affaires de crimes en série non élucidées.

L
ibéré le 22 mars 1973, il est confié à la garde d’un oncle et d’une tante, à cause de ses problèmes psychiatriques. Tous deux sont poignardés le 18 novembre de la même année, car Fitzsimmons était convaincu qu’ils empoisonnaient sa nourriture.

A
rrêté une première fois pour port d’arme, Mesrine se lance d’abord dans le vol et le cambriolage avant le kidnapping. Condamné au Québec, il retourne en France où il devient « L’ennemi public n
^o
 1 », même si lui préfère qu’on le surnomme « Le Grand », et « Le Roi des évasions ». Connu pour ses déclarations fracassantes et son autobiographie,
L’Instinct de mort,
qu’il écrit en prison, il est abattu un an et demi plus tard, le 2 novembre 1979 à la porte de Clignancourt.

À
Gaighata, à environ 50 km de Kolkata (ex-Calcutta), un boucher de 27 ans découpe au hachoir sa mère âgée de 65 ans avant de s’asperger le corps de son sang. Cet acte est commis pour les besoins d’un sacrifice destiné à apaiser la déesse Kali. Des voisins l’ont entendu psalmodier les versets d’un
livre sacré devant sa mère, avant de l’entraîner de force dans un temple. Le parricide, qui a enterré les restes dans deux fosses, a été arrêté par les policiers.

E
n route pour l’échafaud, il se débat tellement qu’on doit surseoir à l’exécution jusqu’au lendemain où, cette fois-ci, on prend la précaution de le ligoter.

S
elon une thèse récente, mais peu crédible, Maybrick serait Jack l’Éventreur. Son journal intime, truffé d’inexactitudes flagrantes et dont l’authenticité est contestée, fait l’objet d’une publication en 1992. Quelques années plus tard, le « découvreur » de ce document avoue à un journaliste avoir fabriqué un faux
.

S
efer Calinak, 62 ans, invité dans une émission de télé-réalité de la télévision turque destinée à former des couples, reconnaît qu’il a assassiné sa première femme et une petite amie, et promet qu’il ne tuera pas la prochaine. Sur la chaîne Flash,
il déclare en direct qu’il est « un homme honnête qui cherche une nouvelle femme. La femme qui va m’épouser ne doit pas avoir peur que je la tue ». Et il ajoute qu’il lui confiera la gestion de l’intégralité de son salaire. Suite à ce scandale, le candidat a été forcé à quitter le plateau.

Questionné par des journalistes, il a indiqué qu’il a tué sa première épouse par jalousie, et la deuxième à la suite d’un accident, « en faisant tourner une hache ». À chaque fois, il a été condamné et a passé, en tout, quatorze années derrière les barreaux. « Quand je leur dis que j’ai tué mes précédentes femmes, mes fiancées me laissent tomber. Mais j’ai changé, je suis vraiment un autre homme. »

L
e 15 novembre 1978, le sénateur américain Leo Ryan arrive à Jonestown pour enquêter sur les dérives de la secte. Il est accompagné de plusieurs journalistes. Trois jours plus tard, Ryan, les journalistes et un groupe composé de gens qui cherchent à quitter le gourou tentent de prendre un avion lorsqu’ils se font tirer dessus. Le sénateur et cinq autres personnes sont tués. Quelques heures plus tard, Jim Jones ordonne un « suicide collectif » qui cause la mort de neuf cent dix-huit membres, dont plus de trois cents enfants. Les autopsies prouvent que de nombreuses victimes ont été abattues ou empoisonnées avec du jus de raisin mélangé à du cyanure.

P
endant deux décennies, les autoroutes du sud de la Californie sont le théâtre de macabres découvertes : des dizaines de corps mutilés d’hommes sont abandonnées en bord de route. Trois serial killers indépendants les uns des autres en sont responsables, dont le plus prolifique est sans aucun doute Randy Kraft. Lorsque ce dernier est arrêté en 1983, les policiers trouvent dans le coffre de sa voiture une « liste de morts », avec les noms de soixante-sept victimes, tuées depuis 1972. Par ailleurs, véritable génie de l’informatique, Kraft adore torturer ses victimes ; il les suspend par les pieds à un arbre, les brûle avec un briquet, les sodomise à l’aide de divers objets ou leur enfonce des bouts de bois dans le pénis. Parfois, il les démembre encore vivants. Reconnu coupable de seize meurtres, Randy Kraft est condamné à la peine de mort le 29 novembre 1989. Il est toujours dans le couloir de la mort de la prison de San Quentin, en Californie.

J
ames F. Mitchell, 32 ans, plaide coupable lors de son procès pour un quadruple meurtre commis à l’encontre d’un groupe d’amis avec lesquels il regarde un match de basket dans un appartement du comté de DeKalb, le 15 mai 2003. Il est condamné à quatre peines de réclusion à perpétuité. Le mobile de son acte reste mystérieux puisque Mitchell affirme « avoir eu peur de se faire piéger ». Par qui ? De quoi ? Les enquêteurs indiquent que personne, à l’exception de Mitchell, ne possédait d’arme et qu’il n’y avait pas eu de dispute. Il aurait surpris ses amis en train de chuchoter et lorsque Mitchell s’est levé pour partir, quelqu’un aurait dit : « Non, reste encore un peu. » C’est à cet instant qu’il a ouvert le feu. Marland Green, 28 ans, Marcus Wallace, 29 ans, Zasia Holder,
21 ans, et Eugene Clayton, 24 ans, décèdent, tandis que trois autres personnes sont blessées.

L
e 16 mai 2013, à la suite d’une dispute pour de l’argent, dans l’appartement familial de Bournemouth, Nathan Robinson, 26 ans, assassine son père, William Spiller, un chauffeur de taxi de 48 ans avec qui il vivait. Armé d’un couteau à large lame et de deux scies à métaux, il découpe avec soin le corps, malgré la corpulence hors norme de sa victime qui pèse plus de cent cinquante kilos. Il empile ensuite les morceaux dans des boîtes en plastique pour fabriquer un meuble télé.

Après le meurtre, Nathan Robinson, qui porte le nom de sa mère, continue à vivre de façon normale, en payant le loyer de l’appartement et envoie des textos avec le téléphone portable de son père pour faire croire que celui-ci est toujours vivant. L’argent est peut-être à l’origine de ce meurtre car il vit aux crochets de son père qui ne supporte plus cette situation. Quelques jours avant le crime, Nathan reçoit en cadeau le DVD du film
Saw
, qui raconte l’histoire d’un serial killer dépeceur.

L
e 25 avril 1935, un requin, récemment capturé, vomit dans un aquarium australien un bras tatoué, qui permet l’identification de son propriétaire, James Smith, porté disparu depuis deux semaines ; et, peu de temps après, l’arrestation de son assassin, Patrick Brady.

S
ean Sellers a 16 ans en 1986 lorsque ce fervent amateur de satanisme tue le propriétaire d’un magasin à Oklahoma City. Puis, six mois plus tard, vêtu d’habits rituels, il abat froidement ses parents. Encore mineur au moment des faits, il est condamné à mort et exécuté plus de dix ans après les faits, le 4 février 1999, après s’être (comme tant d’autres tueurs soi-disant repentis !) converti au christianisme.

Chaise électrique de la prison de Sing Sing.