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Authors: Trierweiler,Valérie

Tags: #Autobiographie

Merci pour ce moment (16 page)

BOOK: Merci pour ce moment
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Dans l’univers ultra-médiatisé et ultra-connecté qui est devenu le nôtre, où chaque fait et geste est un sujet de commentaires et de buzz, les affaires privées ont désormais bien du mal à se régler en privé. J’emploie l’expression à dessein, car c’est moi qui l’ai trouvée, après « l’affaire du tweet »…

La veille du 14 juillet 2012 et de sa première intervention télévisée après son élection, François prépare ses réponses aux questions que les journalistes risquent de lui poser. Il ne sait pas comment tourner la page de « l’affaire ». Je lui souffle la réplique « les affaires privées doivent se traiter en privé ». Le lendemain, la formule fait mouche. Les journalistes l’interprètent comme une condamnation cinglante de ma conduite, sans imaginer que je me suis infligée ce rappel à l’ordre moi-même.

Juste après son intervention télévisée suivant le défilé sur les Champs-Élysées, j’accompagne le Président dans un déplacement à Brest. François passe l’après-midi à me fuir ou à cavaler loin devant, à part un court moment sur le pont d’un bateau, où les photographes réussissent à nous shooter ensemble, mais pas seuls. J’essaie de le suivre, comme son caniche, sans savoir encore que je finirai bientôt par devenir « l’ombre de son chien » avec une laisse trop courte.

J’ose pourtant un trait d’humour devant les journalistes en déclarant :

– Désormais je tournerai sept fois mon pouce avant de tweeter !

La réponse est appréciée, mais cela ne lui plaît pas.

Est-ce la faille du tweet, la vanité du Président tout neuf ou le « syndrome du gagnant », qui menace les leaders accédant au pouvoir et leur fait perdre toute empathie pour autrui ? En tous les cas, dans les semaines qui suivent son élection, je constate l’inversion de ses sentiments à mon égard. Il m’en veut de tout. Alors que je suis la cible des médias, il n’a pas un mot gentil, pas une phrase de consolation ou de soutien. Au contraire.

Le premier article positif paraît six mois plus tard dans
Le Monde,
le jour du Noël des enfants à l’Élysée à la mi-décembre. Lorsque François le découvre, il s’énerve contre moi d’une manière que je ne lui connais pas, sans que je comprenne pourquoi. Je m’effondre en larmes. Je finis par comprendre que
Le Monde,
c’est « son » journal, qui ne doit parler que de lui, tandis que je dois me faire oublier.

Notre amour heureux est loin. Au fond de lui, il veut que je m’efface, que je sois transparente. Mais il ne me le dit pas clairement, il réagit à contretemps et cela me désoriente.

Il en devient goujat. Juste avant un dîner d’État, alors qu’il me complimente sur ma tenue, il me demande soudain :

– Ça te prend beaucoup de temps pour être aussi belle ?

– Oui, un peu.

– En même temps, on ne te demande rien d’autre.

Je crois qu’il plaisante, mais non. Il est froid. Il ne sourit pas. À ses yeux, je dois être un faire-valoir mais ne rien valoir. Alors que je me suis préparée pour lui, pour qu’il soit fier de moi.

Une autre fois, alors qu’il trouve ma robe trop sexy, il m’ordonne : « Va te rhabiller, va te changer. » Je consens seulement à mettre une étole sur mes épaules dévoilées.

Insensiblement, ses remarques acerbes me font perdre confiance en moi. Un autre jour, je lui raconte que j’ai croisé Cécilia Attias au dîner d’Unitaid présidé par Philippe Douste-Blazy, en présence de Bill Clinton, et qu’elle m’a dit :

– Sans toi, Hollande n’aurait jamais été élu.

Je sais quel a été son rôle aussi dans la carrière de Sarkozy et j’avais admiré son courage au moment de son départ. François se fige. Sa réponse est cinglante :

– Si ça te fait plaisir de croire que tu y es pour quelque chose.

Je reste calme :

– Tu vois, certains le pensent, même si toi, ça te gêne.

Je me sens perdue de devoir justifier mon existence dans sa vie. Notre amour représente-t-il encore quelque chose pour lui ?

J
e me suis couchée très tard. Je ne parviens ni à me lever
ni à me rendormir. Ce n’est pas la première fois depuis notre rupture. Je mets la radio. Elle me berce, je plonge dans un demi-sommeil. Soudain, une émission me captive. Sur France Inter, l’émission « Service public » porte sur l’ascenseur social, avec pour thème « Tout n’est pas joué ».

L’auteur d’un livre-témoignage évoque son enfance à la DDASS et son retour adolescent dans le foyer de sa mère alcoolique et de son beau-père. Il est aujourd’hui PDG d’une PME. Une chercheuse, Chantal Jaquet, auteure des
Transclasses ou la non-reproduction
prononce une phrase qui me touche de plein fouet :

– Quand on monte, il faut savoir rester soi et on a souvent mal aux autres.

Pourquoi faut-il que j’entende les autres expliquer des évidences pour que je les comprenne enfin ? Depuis la ZUP d’Angers, je suis montée, mais je ne suis plus moi et j’ai mal partout, j’ai mal aux autres.

Tout au long de l’émission de France Inter, le sentiment d’illégitimité revient comme un leitmotiv. Est-ce à cause de mon voyage social que je me suis toujours sentie illégitime, dans mon couple et à l’Élysée ? Pourquoi ai-je tant aimé cet homme qui ne me ressemblait en rien ?

Je me souviens d’un soir, au sortir d’un repas de Noël passé chez ma mère, à Angers, avec tous mes frères et sœurs, les conjoints, neveux et nièces, vingt-cinq personnes en tout. François se tourne vers moi, avec un petit rire de mépris et me jette :

– Elle n’est quand même pas jojo, la famille Massonneau…

Cette phrase est une gifle. Des mois plus tard, elle me brûle encore. Comment François peut-il dire cela de ma propre famille ? « Pas jojo, la famille Massonneau » ? Elle est pourtant tellement typique de ses électeurs.

J’ai longtemps hésité avant de raconter cette anecdote si révélatrice de ce qu’il est, qui va blesser les miens, eux qui étaient si heureux de le connaître et si fiers de le recevoir. Mais je veux me laver de tant de mensonges, sortir de ce livre sans le poids des non-dits.

Je vous demande pardon, à vous ma famille, d’avoir aimé un homme capable de ricaner sur les « Massonneau pas jojo ». Je suis fière de vous. Pas un de mes frères et sœurs n’a dévié. Certains ont réussi, d’autres moins, mais nous savons tous tendre les bras et exprimer notre amour, les mots « famille » et « solidarité » ont un sens concret, alors que pour François, ce ne sont que des abstractions. Pas une seule fois il n’a invité son père à l’Élysée, ni son frère. Il se veut un destin hors norme, un Président orgueilleusement seul.

Mais où faut-il donc être né pour être jojo ? C’est vrai, dans ma famille, personne n’a fait l’ENA ni HEC. Aucun d’entre nous n’a possédé de clinique, ni fait des affaires dans l’immobilier comme son père. Nul n’a de propriété à Mougins sur la Côte d’Azur comme lui. Personne n’est haut fonctionnaire ou célèbre comme les gens qu’il fréquente depuis la promotion Voltaire de l’ENA. Les Massonneau sont une famille de Français modestes. Modestes mais fiers de ce que nous sommes.

Son expression tellement dédaigneuse me hante maintenant que le charme est rompu, que je suis désenvoûtée de son regard. Il s’est présenté comme l’homme qui n’aime pas les riches. En réalité, le Président n’aime pas les pauvres. Lui, l’homme de gauche, dit en privé « les sans-dents », très fier de son trait d’humour.

J’ai repensé avec amertume au « pas jojo » en apprenant que François s’est rendu au cours de sa liaison dans le somptueux château des parents de Julie Gayet, avec ses façades du
xvii
e
au milieu d’un parc magnifique. Cela a plus d’allure qu’une maison HLM dans une ZUP nord de province. C’est beaucoup mieux qu’un mobile home installé dans un camping sans étoile pas trop loin de la mer.

Voilà une famille comme François les aime : un grand-père chirurgien, une mère antiquaire, un père médecin renommé et conseiller de ministres. Un petit monde « bien jojo », « bien bobo », au goût sûr et raffiné, où les convives sont célèbres, où tout le monde vote à gauche mais ne connaît pas le montant du SMIC. Chez moi, pas besoin de notes rédigées par des conseillers pour le savoir, il suffit de regarder au bas de la fiche de paie.

On m’a prise pour une bourgeoise, glaciale et méchante, je n’étais tout simplement pas à ma place. Doublement illégitime. Après le communiqué de rupture, ma famille a fait bloc. On ne se renie pas chez les Massonneau. Tous m’ont soutenue. Cet homme qui leur racontait des blagues à table pour avoir l’air sympa s’ennuyait chez les « pas jojo » et leur préférait les dîners en ville. Ils auraient pourtant bien des choses à lui apprendre sur ce que ressentent les Français : chez eux on ne biaise pas, on ne ment pas, on dit les choses les yeux dans les yeux.

Pourtant un jour, François, si ambivalent, m’a dit aussi :

– Ce que j’aime chez toi, c’est que tu n’oublies jamais d’où tu viens.

Comment l’oublierais-je ? Moi, dont la rumeur m’affuble d’une fortune colossale, héritée d’un grand-père banquier, mort avant ma naissance, comme s’il était impossible en France de traverser les strates sociales à contresens. Ma mère aurait-elle été caissière si nous avions possédé cette fortune ? Un enfant de cinq ans comprendrait que cela ne tient pas, mais la rumeur tenace perdure encore et s’affiche toujours sur Wikipédia.

Non, je n’ai pas de château ou de propriété, comme d’autres premières dames avant moi, Carla Bruni, Bernadette Chirac ou encore Anne-Aymone Giscard d’Estaing. Mais notre maison HLM a eu pour moi l’allure d’un palais, la première fois que j’ai franchi la porte d’entrée. J’avais à peine quatre ans, nous venions d’une tour composée de logements sociaux. Il s’agissait là d’une maison, avec un jardin. Et même si nous dormions à quatre dans la même chambre, oui, c’était un palais.

Mais décidément, j’avais tous les défauts pour le rôle : pas mariée, pas fortunée, le besoin de travailler… Cela ne fait pas une vraie première dame. Je l’ai pourtant brisé, mon plafond de verre, le jour où j’ai foulé le tapis rouge. Si bien brisé que des milliers d’éclats m’ont tailladée au passage.

J’ai mis du cœur dès mon arrivée à l’Élysée. Tout de suite, je reçois l’ancienne équipe de Carla Bruni. À sa chargée de mission comme à chacune des assistantes, je demande ce qu’elles souhaitent faire. Malgré la réputation d’hystérique qui m’a précédée, elles décident de rester en place. Toutes. Je ne crois pas qu’elles l’aient regretté, au contraire. Nous avons vécu des moments forts ensemble.

Je suis à peine arrivée qu’elles m’aident à entrer dans le vif du sujet et à préparer le déplacement du Président aux États-Unis. On me demande de choisir un cadeau pour Michelle Obama. J’opte pour des produits fabriqués en Corrèze, un sac et des produits de beauté, un cadeau au coût dérisoire par rapport aux habitudes et un clin d’œil aux Corréziens.

Quelques jours après l’élection, je m’envole aux côtés du Président pour Washington. En montant dans l’avion présidentiel, je découvre ce que la presse a appelé « Air Sarkozy » : une grande chambre, une salle de bains, un bureau pour le Président et une salle de réunion ou de déjeuner. Onze à table. La plupart du temps les ministres, ainsi que le général Puga, chef d’état-major et Paul-Jean Ortiz, conseiller diplomatique, malheureusement décédé depuis. Deux hommes de grande valeur. En dehors de Laurent Fabius, il ne faut pas être expert pour comprendre que la plupart des nouveaux ministres n’ont pas le niveau. Je suis affligée de ce que j’entends. Je les observe en silence, en me demandant comment tel ou tel a pu être nommé ministre. Équilibre de courant, équilibre de sexe, équilibre régional ou de parti. Peu sont là pour leur compétence. Cela crève les yeux de l’ancienne journaliste politique que je suis toujours au fond de moi. La presse critique leur amateurisme. Si j’étais toujours au service politique de
Match,
écrirais-je autre chose ? Mais je me tais.

À Washington, j’ai l’impression étrange d’être actrice dans un film dont je suis moi-même spectatrice. L’épouse de l’ambassadeur me prend en charge. Elle organise des rencontres avec la presse américaine. Je suscite la curiosité : je suis « la Française qui continue à travailler » et « la première femme de Président non mariée ». Je reste une consœur à leurs yeux et le contact passe bien.

Je ne fais pas partie du programme présidentiel, car ce n’est pas un voyage d’État : François Hollande participe à un conseil de l’OTAN. Je réalise que je repartirai des États-Unis sans avoir croisé Barack Obama. Cela m’aurait excitée de le rencontrer. J’accomplis le programme « de ces dames ». Être reçue à la Maison Blanche par Michelle Obama est un honneur que je mesure. Elle nous attend, postée dans le hall d’entrée, et reçoit chacune d’entre nous. Nous sommes huit premières dames. Elle nous serre dans ses bras comme si nous étions amies. À l’américaine.

Michelle Obama est la personne qui m’a le plus impressionnée au cours de ces dernières années. Physiquement d’abord. Malgré mes très hauts talons, je lui arrive aux épaules. Quant au savoir-faire, je ne lui arrive pas à la cheville. Elle est grande, belle et beaucoup plus fine que les images ne le reflètent. Elle a du charisme, c’est palpable. Elle dégage une aura qui en impose. Elle déploie ses longs bras comme des ailes de cygne.

Michelle Obama joue la parfaite maîtresse de maison et nous fait visiter la Maison Blanche avant de passer à table. Je me parle intérieurement pour prendre conscience de là où je suis. Je me répète que je ne dois pas perdre une seconde de ces moments que le destin m’offre. La
first lady
s’est renseignée sur chacune d’entre nous. Nous échangeons quelques instants à propos de mes projets avec la fondation Danielle-Mitterrand. Avec mon anglais bancal, je l’interroge sur son programme contre l’obésité. Elle me confie qu’il lui a fallu un an après l’élection pour trouver ses marques dans ce rôle si particulier de première dame. Tout le monde a oublié qu’à ses débuts, elle a fait des déclarations fracassantes sur son mari et ses chaussettes sales, perçues négativement par les Américains qui ont eu du mal à s’habituer au premier couple noir à la Maison Blanche.

En professionnelle, Michelle Obama accorde le même temps d’entretien à chaque première dame. La conversation est assez banale. Je l’observe. Je m’interroge sur elle, si parfaite et si impénétrable en réalité. Prend-elle du plaisir à nous recevoir ou joue-t-elle un rôle écrit à l’avance, dans lequel aucune improvisation n’est permise ?

Je me rappelle qu’elle a renoncé à une carrière brillante d’avocate pour servir son mari. Elle aurait pu gagner des millions de dollars, participer à des procès de haut vol. Et voilà qu’elle nous parle avec une chaleur millimétrée de son potager, que nous irons visiter ensuite. Les légumes de son jardin sont dans notre assiette, savamment cuisinés, en si petites portions que je sors du déjeuner en ayant encore un peu faim. J’ai faim de tout, d’ailleurs. J’aimerais tant avoir une vraie conversation avec elle. Sous son masque parfait, je donnerais cher pour savoir ce qu’elle pense de sa vie de
first lady,
avec ses contraintes bien plus importantes aux États-Unis qu’en France, mais jouissant d’un véritable statut.

Le lendemain, nous retrouvons Michelle Obama à Chicago. J’ai découvert le matin sur Internet que j’ai désormais droit au sobriquet de
first girlfriend ;
un journal américain a utilisé cette expression et toute la presse française s’en donne à cœur joie. Je grimace. J’ai l’impression d’avoir passé l’âge d’être une petite amie, après sept ans de vie commune, mais c’est le jeu médiatique.

Michelle Obama nous emmène chez elle, dans la banlieue où elle a grandi. Elle veut nous montrer un établissement qui prend en charge des enfants défavorisés et leur offre l’accès à toutes sortes d’activités que leurs parents ne pourraient pas leur offrir.

Après la visite, il est prévu qu’elle prononce un speech devant nous, les premières dames, et un parterre de jeunes. Je suis bluffée par cette femme qui tient un véritable discours politique :

– Vous ne deviendrez peut-être pas tous Président, mais vous pouvez devenir médecins, avocats… Barack et moi sommes devenus ce que nous sommes à force de travailler, alors donnez-vous les moyens !

La leçon me marque. Par la suite, au cours de plusieurs voyages officiels, lorsque je visite des orphelinats, en Afrique du Sud ou en Inde par exemple, dans les quartiers les plus pauvres, je reprends ses mots, en essayant d’insuffler la force qu’elle sait leur donner. Ne pas renoncer même si l’on n’est pas né au bon endroit, voilà qui me parle. La chance se mérite. Elle se partage ensuite.

Le soir, nous dînons avec une douzaine de femmes dont deux de ses meilleures amies, dans le musée de Chicago. Le décor est féérique. Michelle Obama a fait les choses en grand. La veille, François s’est envolé en fin de journée pour Camp David, où la présence des femmes n’est pas prévue. Je reste seule à l’hôtel, dans la suite gardée par un nombre impressionnant de membres de la sécurité américaine.

J’accepte de dîner avec une journaliste française vivant aux États-Unis, que je connais depuis des années. Elle me dit vouloir faire un livre sur l’histoire des premières dames.

Je lui précise que je veux bien dîner mais pas pour son livre. Nous évoquons nos vies, je lui parle de mes enfants et de quelques états d’âme. À la fin du dîner, elle m’avoue préparer un livre sur moi… Je m’alarme :

– Nous sommes d’accord, ce dîner était off ?

Elle m’assure que oui. Elle n’a d’ailleurs rien noté, ni enregistré. Je ne m’inquiète pas. Deux mois plus tard, je découvre ce qu’est une trahison. Non seulement mes confidences sont utilisées mais en plus totalement déformées. J’intente aussitôt un procès contre son livre
La Frondeuse.
À l’audience, l’auteure laisse entendre que je lui aurais fait des aveux sur ma vie sentimentale passée. C’est un mensonge éhonté.

Cette série de livres de journalistes, que je n’ai souvent jamais rencontrés, qui dévoilent ma prétendue personnalité d’hystérique, est l’une des épreuves les plus cruelles de ma vie. Ils se succèdent dans les premiers mois du quinquennat. Le premier d’entre eux s’appelle
La Favorite,
il est signé par un ancien directeur adjoint du
Monde
et donne le ton : le titre à lui seul est une insulte. Il ne m’a jamais rencontrée, je ne connaissais même pas son nom. Il brode, déforme, invente, attaque. Un exercice de style d’une grande bassesse. C’est une expérience étrange de voir sa vie réinventée et romancée. J’assiste à la naissance d’un personnage, qui a mon nom, mon visage, ma vie, mais qui n’est pas moi, un double de fiction.

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