La Bible du crime (NON FICTION) (French Edition) (10 page)

BOOK: La Bible du crime (NON FICTION) (French Edition)
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19 février
2004

Condamnation à la perpétuité pour le « Tueur à la lampe à souder ».

A
ndrew Dexter, 33 ans, a été condamné à la prison à vie par la cour de Birmingham (Angleterre) après avoir tué sa compagne, Sharon Franklyn, en la jetant avec violence contre le sol. D’abord condamné à sept ans de prison pour cet acte,
la cour demande une autopsie plus poussée qui révèle des actes de torture sur la victime, un mois avant son décès.

 

Les résultats sont effroyables. Sharon Franklyn, 32 ans, a eu les pieds brûlés avec une lampe à souder après que Dexter l’a ligotée. Il lui a aussi enfoncé des tenailles dans le nez.

 

Le couple s’est connu en 1988 et la relation a été constamment marquée par les actes de brutalité de Dexter et l’alcoolisme des deux conjoints. Sharon Franklyn a plusieurs fois quitté Dexter, avant de revenir vivre auprès de son tortionnaire.

 

Lors de son procès, les médias anglais surnomment Andrew Dexter le
Blowtorch Killer
, le « Tueur à la lampe à souder ».

20 février
2009

Accusé d’un double meurtre, un enfant de 9 ans plaide coupable.

U
n enfant de 9 ans a plaidé coupable d’avoir tué avec un fusil son père et un autre homme en Arizona. Une expertise psychiatrique doit déterminer s’il doit ou non être incarcéré. Le drame s’est produit le 5 novembre 2008, à quelque 300 km au nord de Phoenix. Le petit garçon, qui n’avait alors que 8 ans, a, selon la police, tiré à six reprises sur chacun des deux hommes avec un fusil. L’enfant vivait avec son père, un ouvrier du bâtiment. L’autre victime était un collègue du père.

L’enfant avoue les meurtres dans une vidéo de la police où il explique avoir tué « parce qu’il souffrait ». Aucun mobile précis n’a été établi par les enquêteurs. En raison de son jeune âge, il a été placé sous le régime d’une mise à l’épreuve et devra subir régulièrement des expertises psychiatriques jusqu’à ses 18 ans. L’avocat de la défense Ben Brewer a reconnu le caractère exceptionnel de ce cas. « Nous sommes en terre inconnue. Je me suis déjà occupé d’homicides et d’affaires impliquant des enfants, mais je ne pense pas avoir touché à la combinaison des deux », a-t-il expliqué.

21 février
2012

Décès en prison du tueur en série anglais Colin Ireland, qui rêvait d’imiter Hannibal Lecter.

P
endant trois mois, en 1993, une véritable psychose s’empare de Londres lorsque cinq homosexuels sont assassinés. Toutes les victimes fréquentent un pub gay sur Old Brompton Road. Leur préférence sexuelle pour le sadomasochisme les rend vulnérables face au tueur qui les drague, avant de les assassiner à leur domicile.

 

Les lieux des crimes ne révèlent aucun indice car le meurtrier est prudent, à l’exception de la quatrième victime, pour laquelle une empreinte est découverte. Le criminel commence à lancer un défi à la police avec plusieurs coups de fil, annonçant un crime par semaine. Après le cinquième assassinat, le 15 juin 1993, il téléphone à nouveau et proclame qu’il a les qualités requises pour être considéré comme un « serial killer ».

 

Les enquêteurs, en retraçant les mouvements de la dernière victime, découvrent que l’homme a été enregistré par une caméra de surveillance de la gare de Charing Cross. On y voit la victime en compagnie d’un individu de grande taille aux cheveux coupés très court. Des photos et un portrait-robot sont publiés, tandis que Scotland Yard lance un appel pour que le « tueur de gays » se rende.

 

Colin Ireland se dénonce à la police. Âgé de 39 ans, il avoue être l’homme vu sur les images de vidéosurveillance, mais nie toute implication dans les meurtres. Une comparaison de ses empreintes avec celles retrouvées sur les lieux du quatrième crime prouve qu’il ment. Confronté à ces preuves, Colin Ireland finit par admettre les cinq assassinats.

 

Grand admirateur du personnage d’Hannibal Lecter dans
Le Silence des agneaux
, Ireland s’est promis de devenir un tueur en série par une résolution du jour de l’an 1993. Il possède le profil
« type » de ce genre de criminels : enfant illégitime, il est la risée de ses camarades de classe et, une fois adulte, ne parvient jamais à garder un emploi stable. En décembre 1993, il est condamné à cinq peines d’emprisonnement à perpétuité. Il décède le 21 février 2012.

22 février
1946

Début de la série de meurtres commis par le « Phantom Killer » de Texarkana, au Texas.

S
urnommé « The Phantom Killer » ou « The Moonlight Murders » par les médias locaux, ce tueur en série inconnu s’attaque à huit personnes et en tue cinq pendant les week-ends à Texarkana, au Texas, entre le 22 février et le 3 mai 1946. Le 5 novembre 1948, un étudiant de 18 ans, H.B. Tennison, se suicide en laissant un courrier où il s’accuse des différents meurtres, mais il existe des doutes quant à sa culpabilité réelle.

 

Deux films portant le même titre,
The Town that Dreaded Sundown
, s’inspirent de ce
cold case
. Un nouvel
opus
, sorti aux États-Unis le 16 octobre 2014, est réalisé par le cocréateur de la série
American Horror Story
. Plutôt qu’un remake, c’est une suite du film précédent, une œuvre méconnue de Charles B. Pierce, produite en 1976.

23 février
1932

Winnie Ruth Judd est condamnée à la peine de mort.

U
n journaliste de l’hebdomadaire
Police Magazine
nous relate ce fait divers oublié, dans un style chatoyant, pris sur le vif : « Le numéro 8811 de la prison d’Arizona a été condamné, le 23 février 1932, à la peine de mort !

Dans la cellule réservée à ceux qui sont destinés au châtiment suprême, j’ai vu le numéro 8811. C’est une jeune femme blonde, d’une
beauté frêle. Assise sur le bord de son lit, elle considérait attentivement ses mains diaphanes qu’un tremblement nerveux agitait.

Un pareil sort sera-t-il réservé à la mince, à la blonde prisonnière qui occupe aujourd’hui la cellule de la mort ?

 

Et pourtant, il fut horrible, le double crime de Winnie Ruth Judd…

 

Le 18 octobre 1931, les employés de la gare du South Pacific, à Los Angeles, sont frappés par l’aspect de deux malles qu’une femme blonde, au visage pâle, aux yeux hagards, est venue enregistrer.

— Que contiennent ces malles, madame ? demanda le chef de l’enregistrement.

La femme se trouble. Elle chancèle et d’une voix rauque, qu’elle essaie en vain d’affermir, elle déclare brusquement :

— Cela ne vous regarde pas !

— Pardon, madame, rétorque l’agent, on dirait que du sang en coule, et voyez, les mouches viennent s’agglutiner autour… Il faut ouvrir ces malles… On constate, en ce moment, beaucoup de contrebande de gibier, et nos instructions…

Soudain l’employé lève la tête et s’aperçoit que la jeune femme a disparu. Il se précipite vers la sortie et n’a que le temps de noter le numéro d’une auto qui démarre à toute allure. Les malles contiennent les cadavres de deux femmes : l’une d’elles est coupée en morceaux et le tronc manque ; il sera retrouvé plus tard dans une valise ronde, sorte de carton à chapeaux, abandonnée dans les toilettes des dames. Ces restes humains sont rapidement identifiés. Il s’agit d’Agnes LeRoi, une infirmière de 27 ans de la ville de Phoenix et de son amie, Hedvig Samuelson.

 

Pendant vingt-quatre heures, la police recherche en vain la jeune femme blonde. On met les meilleurs détectives à ses trousses. Mais elle se cache bien et demeure introuvable. Entre-temps, on retrouve la voiture et celui qui la conduisait. C’est un tout jeune homme, Burton McKinnell. Il est immédiatement arrêté. Interrogé, il avoue que la femme recherchée n’est autre que sa sœur, Winnie Ruth Judd, épouse d’un respectable médecin, bien connu dans l’Arizona, et dont elle vit séparée. Elle-même est la fille d’un pasteur méthodiste fort vénérable, le révérend J. McKinnell.

Lorsque Winnie se rend de son propre chef à la police de Los Angeles, elle entend les vendeurs de journaux hurler dans la rue son arrestation. Pour la première fois, elle apprend qu’on l’a surnommée : la “Tigresse de velours”. Tout d’abord, Winnie ne veut pas parler. Mais elle écrit à son mari, une longue lettre où elle confesse son crime. À l’aide de cette lettre et des bribes d’aveux qu’il arrache à la meurtrière, le magistrat peut enfin reconstituer l’étrange et douloureux drame qui a mené la fille du pasteur McKinnell jusqu’au crime…

 

M
me
 Judd, qui vivait séparée de son mari, travaillait à Phoenix, en qualité de secrétaire et d’infirmière, chez un praticien de la ville, le docteur McKenna. Deux autres jeunes femmes étaient également occupées à la clinique du docteur. Elles se nommaient M
me
 LeRoi et Mlle Samuelson. Les trois femmes s’accordaient à merveille et devinrent même de si bonnes amies qu’elles décidèrent d’habiter ensemble un petit cottage aux portes de la ville. Sur ces entrefaites, Winnie fit la connaissance d’un certain Jack Halloran. Il se disait homme d’affaires. En réalité beau parleur, séduisant, joyeux, Jack, que ses amis avaient surnommé l’“Heureux”, vivait surtout de l’argent de ses maîtresses. Il n’avait point de scrupules… Winnie Ruth Judd lui plut. Il devint son amant. Il était reçu quotidiennement au cottage. Winnie l’avait présenté à ses deux camarades. Mais cette bonne entente cessa le jour où, sous les yeux de sa maîtresse, il commença par flirter avec la brune Sammy et la rousse Agnes. Vivant avec ces trois femmes, il avait fini par se figurer avoir des droits sur elles et il en profitait largement, au grand plaisir de mesdames LeRoi et Samuelson, mais à la grande rage de Winnie. Alors, des scènes terribles éclatèrent entre les trois femmes. Elles avaient toujours lieu durant l’absence de Jack. Sitôt que celui-ci apparaissait, les colères tombaient. Son insouciance et son amoralité étaient désarmantes.

 

Mais dans le cœur de M
me
 Judd, l’idée du meurtre avait germé. Ses camarades la voyaient parfois réfléchir des heures entières en grinçant des dents. Mais elles étaient bien loin de se douter que c’était leur propre mort que Winnie préparait. La situation était tendue… Cela ne pouvait plus durer, quand ? Oh ! Surprise ! Le
16 octobre 1931, la maîtresse de Jack convia ses deux rivales à un dîner de réconciliation.

 

Elles acceptèrent. Ce fut leur perte. Après le repas, comme fatiguées par l’excès des libations, une dispute éclata. Miss Samuelson bondit dans la chambre à coucher et s’empara d’un revolver pour tirer une balle dans la main de M
me
 Judd. Celle-ci parvint à récupérer l’arme et à abattre M
me
 Samuelson de deux coups de feu. Ce fut ensuite au tour d’Agnes LeRoi de tomber morte d’une balle en plein cœur.

 

Le lendemain matin, M
me
 Judd fit venir un déménageur et lui donna l’ordre d’emporter une grande malle qui se trouvait là pour l’expédier à Los Angeles. Le déménageur objecta que la malle était trop lourde. Un moment, elle demeura perplexe, car la malle contenait les deux cadavres qu’il était urgent de faire disparaître. Elle se décida enfin à couper les cadavres et à enfermer les sanglants débris dans deux petites malles et un carton à chapeaux qu’elle expédia, en toute hâte, à Los Angeles.

 

La “Tigresse de velours”, après des débats pathétiques, fut condamnée à mort. M
me
 Judd apprit qu’elle devait mourir le 14 avril. Mais quinze jours avant cette date fatale, l’exécution fut remise au 21 avril, à cause des solennités de Pâques.

 

Le docteur Judd intervint énergiquement pour que sa femme soit examinée au cours d’une audience publique à la cour de Florence, où la condamnée fut transférée. Des scènes extrêmement pénibles s’y déroulèrent. Winnie Ruth Judd, saisie d’une crise de rage, hurla, jura, menaça… Elle injuria les médecins qui l’examinaient, les traitant de gangsters, de bourreaux. Seul Judd put calmer sa femme. Mais bientôt, une nouvelle crise se déclencha qui l’a mit aux prises avec ses gardiens et ses infirmiers…

 

Winnie Ruth Judd s’acheminait vers la folie.

 

La peine de mort fut commuée en celle de détention perpétuelle à l’asile d’aliénés d’Arizona State Hospital. »

 

Pendant son internement, Winnie Ruth Judd s’évade à sept reprises, parvenant même à rester six années en liberté. En 1969, les médecins la jugent guérie, et elle est incarcérée dans une prison, d’où elle obtient une libération conditionnelle, en 1971. Elle décède le 23 octobre 1998, à l’âge de 93 ans, à Stockton, en Californie. Soixante-sept années plus tôt, c’est aussi un 23 octobre que la « Tigresse de velours » s’est rendue à la police de Los Angeles…

24 février
2005

Le photographe Anthony Joseph Frederick plaide coupable pour le meurtre de l’actrice de X Taylor Sumers, commis un an plus tôt en Pennsylvanie.

L
’actrice canadienne de films pornos Natel King, connue sous le nom de scène de « Taylor Sumers », se rend à Conshohocken, en Pennsylvanie, pour une séance photo payée 900 dollars. Âgée de 23 ans, elle est poignardée à mort par le photographe Anthony J. Frederick. King a disparu de Toronto, le 27 février 2004, pour servir de modèle dans une séance de bondage hard qui a fait l’objet d’une négociation par Internet.

 

Un mois plus tard, son corps est retrouvé nu et poignardé à de nombreuses reprises. Des analyses ADN ont permis de relier le véhicule et le domicile de Frederick à des traces ensanglantées de la victime. L’assistante du photographe, Jennifer Mitkus, 29 ans, a aussi été mise en examen pour avoir menti aux autorités.

 

On soupçonne le tournage d’un
snuff movie
à cause d’une note découverte dans un sac de Frederick. Ce papier mentionne plusieurs types de tournage vidéo et des séances photos avec la mention
snuff vid
2
. Les enquêteurs estiment que Frederick s’est laissé prendre au jeu de son tournage hard, simulé au départ, et qui aurait dérapé par la suite.

 

Le plaider coupable de Frederick lui permet d’éviter la prison à vie pour obtenir vingt-quatre à cinquante et une années de réclusion, alors que Jennifer Mitkus écope de trois à six mois pour avoir tenté d’égarer les enquêteurs.

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