La Bible du crime (NON FICTION) (French Edition) (8 page)

BOOK: La Bible du crime (NON FICTION) (French Edition)
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4 février
1986

Arrestation de Marybeth Tinning, meurtrière de ses neuf enfants.

D
e 1972 à 1985, Marybeth Tinning semble frappée par le malheur, puisqu’elle perd ses neuf enfants en bas âge. En réalité, elle les a tous tués, un par un, sans que son mari ne se doute de quoi que ce soit.

 

Les femmes tueuses en série ne représentent que 12 à 15 % des multirécidivistes du crime. On constate, principalement, trois catégories différentes : les « veuves noires », qui tuent leurs maris ou compagnons ; les « anges de la mort », infirmières ou employées dans des établissements gériatriques, qui se débarrassent de malades qui les « dérangent » (il n’est pas question d’euthanasie) ; et les mères de famille qui assassinent leur progéniture. Dans ce dernier cas, on ne prend pas en compte les dénis de grossesse ou les néonaticides. La plupart du temps, ces « serial killeuses » utilisent des méthodes cachées pour se débarrasser de leurs victimes : suffocation, strangulation, poison ou injection létale. Parfois, ces meurtres ne sont pas détectés et passent pour des morts naturelles. Contrairement aux tueurs en série, où l’assassin et sa victime ne se connaissent pas, là, au contraire, ces meurtrières ciblent leurs proies dans un entourage proche, lieu de travail ou domicile.

 

Les femmes serial killers appartiennent, en majorité, à la catégorie des tueurs organisés. Elles préméditent leurs crimes qui sont préparés avec le plus grand soin. La proie peut être une victime d’opportunité, comme un patient dans un hôpital, qui a le malheur de se trouver au mauvais endroit au pire des moments. Mais la planification et l’idée de tuer sont déjà présentes.

 

Elles assassinent aussi dans un endroit déterminé ou une région spécifique ; elles ne vont pas se déplacer sur de longues distances, comme un Ted Bundy ou un Henry Lee Lucas. L’exception étant certaines infirmières qui changent d’hôpital. Parfois, la direction de l’établissement sait ce qui se passe, mais nie toute
malveillance par crainte du qu’en-dira-t-on. L’hôpital s’arrange pour « la » caser ailleurs, en lui donnant même des lettres de recommandation. Ainsi, l’hôpital se débarrasse en douceur du problème !

Marybeth Tinning.

Les forfaits de ces tueuses ne sont pas toujours découverts du premier coup. Les meurtres sont maquillés pour ressembler à une mort naturelle. Si une femme tue son mari, on pense à une crise cardiaque, car l’homme a eu des antécédents ou est âgé. Le premier crime passe généralement inaperçu. Ce n’est qu’à la suite de plusieurs morts similaires que les soupçons s’éveillent et que des examens toxicologiques, par exemple, sont effectués.

 

L’élément sexuel est absent chez ce genre de meurtrières. Mais il n’est pas non plus présent chez une certaine catégorie de
serial killers masculins. Le tueur à gages n’est pas motivé sexuellement et pourtant il tue à répétition, avec un certain intervalle de temps entre chaque crime. Bien sûr, le tueur à gages n’incarne pas l’image classique du serial killer, mais c’est tout de même un tueur en série.

 

Un autre type de femme serial killer est la mère qui tue un certain nombre de ses enfants, un syndrome de Münchhausen par procuration. Par cet acte, la mère cherche à attirer l’attention sur elle et donne aux autres l’impression d’être elle-même une victime. Une mère merveilleuse et attentionnée, qui est frappée par ce terrible problème d’un enfant malade que la science et toute cette technologie sont incapables de guérir. Alors qu’elle finit par tuer cet enfant avec du poison ou par injection.

5 février
2004

Condamnation du propriétaire d’Adolf, un chien à qui il a appris à faire le salut nazi.

R
onald vit à Berlin. Son mariage est un échec. C’est un jeune retraité de 54 ans, ancien employé de banque. Son employeur s’est débrouillé pour le « dégoûter de rester », à ce qu’il dit. Ronald a 54 ans et un chien, un berger allemand qu’il a baptisé Adolf. Il perçoit une toute petite pension, son chien est tout ce qu’il lui reste. « Adolf est un chien très gentil », assure Nicole Bumann-Zarske, l’avocate de Ronald. « C’est un glouton, il n’arrête pas de manger des cookies, comme son maître ! »

 

L’avocate a défendu le quinquagénaire qui a été reconnu coupable par un tribunal administratif de port ostentatoire de symboles nazis – un T-shirt à l’effigie d’Adolf Hitler – et d’insultes à agent de police. En mars 2003, des policiers interviennent après que l’accusé a crié « 
Sieg Heil
 » en public. Qui plus est, Ronald a dressé Adolf pour faire le salut nazi : lorsqu’il crie « 
Sieg Heil
 ! Fais le Salut ! », le berger allemand s’exécute, en levant la patte avant droite.

 

Le 5 février 2004, Ronald a été condamné à treize mois de prison avec sursis. Un de ses amis, qui tient à rester anonyme, a rapporté que le chien a été renversé par une voiture et qu’il est blessé à la patte droite. « Elle est toute pliée, il ne peut plus la tendre », a-t-il ajouté.

6 février
1952

Exécution à Leeds d’Alfred Moore. C’est le bourreau Stephen Wade qui se charge de le pendre.

A
lfred Moore est condamné pour le meurtre des policiers, Duncan Fraser, 46 ans, et Arthur Jagger, 44 ans, abattus à la ferme de Whinney Close, Kirkheaton, Huddersfield le 15 juillet 1951.

La police locale pense en effet que Moore est responsable d’une série de cambriolages dans la région et ils lui tendent une embuscade dans l’espoir de le surprendre en flagrant délit. Les deux agents sont tués par un homme qui s’approche de la ferme de Moore. Trois heures plus tard, le suspect est arrêté, mais le pistolet n’est jamais retrouvé.

 

Avant de mourir, le policier Arthur Jagger identifie de manière formelle Alfred Moore comme le tireur. En 2011, un professeur d’université estime que Jagger était dans l’incapacité de reconnaître Moore car on lui avait administré une dose massive d’anesthésiant avant de l’emmener en salle d’opération.

7 février
1834

Arrestation du bandit de grand chemin John Lazarus Murrell, chef de la bande du « Clan Mystique ».

N
é dans le Tennessee en 1806, Murrell commet son premier meurtre à quinze ans. Bandit légendaire, dont les méfaits semblent avoir été amplifiés par plusieurs biographes tels que Virgil Stewart, Mark Twain ou Jorge Luis Borges, il aurait commandé une armée de trois cents à deux mille cinq cents hommes selon les dires. Murrell se présente comme prédicateur, à la tête d’un groupe, « The Mystic Clan », qui dépouille et tue ses victimes, les éviscère et remplace leurs entrailles par des pierres pour couler les corps au fond du Mississippi. Il kidnappe aussi des esclaves noirs qu’il prétend faire passer clandestinement vers les États du nord des États-Unis : en réalité, il les revend ou les assassine, après les avoir dépouillés de leurs maigres possessions. Avant son arrestation, John Murrell aurait conçu le plan grandiose de prendre le pouvoir de la ville de la Nouvelle-Orléans et de s’y installer en tant que potentat. Condamné à une peine minimale de dix ans de prison, grâce au travail d’avocats grassement payés, il est libéré en 1844 et décède de mort naturelle neuf mois plus tard.

8 février
2006

Début du procès du plus grand tueur en série en Allemagne depuis la Seconde Guerre mondiale.

S
tephan Letter, un infirmier de 28 ans, accusé de vingt-neuf meurtres, a reconnu ses actes à l’ouverture de son procès, tout en affirmant qu’il pensait alors alléger les souffrances de ses patients. Il a aussi admis que de tels actes étaient injustifiables. Il a ajouté qu’il ne se souvenait ni du nombre exact ni des noms de ses victimes, dix-sept femmes et douze hommes selon l’accusation. En préambule, il a lu une longue déclaration :
« Je voudrais reconnaître ma culpabilité et admettre que mes actions ne peuvent être justifiées par aucune circonstance. » Il a ajouté « avoir ôté le restant de vie (de ses patients) sans qu’on le lui ait demandé et leur avoir ôté la dignité humaine qui leur restait ».

Après son arrestation en juillet 2004, il a reconnu seize meurtres. Pour le procureur Peter Koch, Stephan Letter « exerçait un pouvoir de vie et de mort », il a « assassiné avec arrogance, en prenant ses décisions en fonction de critères entièrement personnels ». Les malades sont âgés de 40 à 94 ans, mais la plupart ont plus de 75 ans. Beaucoup des victimes ne présentaient pas un état de santé sérieux qui pouvait laisser craindre qu’elles soient en phase terminale. Les décès sont survenus à l’hôpital de Sonthofen, en Bavière, à partir de février 2003, moins d’un mois après l’arrivée de l’infirmier. Le dernier date de juillet 2004, juste avant l’arrestation du suspect. « Je voulais les libérer de leur désespoir. Je savais que j’enfreignais la loi mais je pensais faire le bon choix. »

La police a commencé ses investigations après la disparition de produits pharmaceutiques. À son domicile, ils ont découvert des flacons ouverts. Les enquêteurs ont vérifié quatre-vingt-trois décès survenus pendant les gardes de Stephan Letter et exhumé quarante-trois corps, les autres ayant été incinérés.

 

Le lundi 20 novembre 2006, il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre de vingt-huit de ses patients, douze homicides, quinze homicides involontaires et une euthanasie.

9 février
2004

Le procès d’un serial killer ukrainien débute le lundi 9 février 2004 à Kiev. Ruslan Khamarov est accusé d’avoir kidnappé et assassiné onze jeunes femmes dans les quartiers du sud-est de Berdiansk.

C
es onze femmes ont été tuées entre 2000 et 2003. Khamarov est arrêté en mars 2003, après la disparition d’une jeune femme de 17 ans et il avoue, à cette époque, sa culpabilité
dans les autres meurtres. Il se débarrasse des corps dans un puits situé dans l’arrière-cour de son domicile. Le tueur en série de 31 ans affirme avoir voulu « purger la société des femmes faciles » et, selon ses dires, il aurait puisé son inspiration dans des films hollywoodiens tels que
Le Silence des agneaux
.

 

L’Ukraine a connu plusieurs cas de tueurs en série. En septembre 2003, Serhiy Dovjenko, un ancien officier de police, a été condamné à la prison à perpétuité pour l’assassinat de dix-sept personnes. Le « record » est toujours détenu par Anatoly Onoprienko, jugé en 1999 pour le meurtre de cinquante-deux personnes, dont dix enfants.

10 février
2004

À Hong Kong, deux fillettes sont tuées puis violées au cours de rites de magie noire.

D
eux jeunes filles de Hong Kong ont été tuées puis violées, afin de « devenir » des fantômes destinés à tourmenter l’épouse du meurtrier. Les victimes, âgées d’un et 11 ans, ont été kidnappées à deux semaines d’intervalle par Duong Vinh Cuong, père de trois enfants, après que sa femme l’a quitté, selon les dires de la Haute Cour de Hong Kong.

 

Ayant été initié à la magie noire en Thaïlande, Duong a avoué avoir voulu former un lien de sang avec les victimes ; pour le créer, il les étouffe avec des oreillers pour lâcher les esprits vengeurs des fantômes sur son épouse infidèle. Afin d’achever son rituel tel qu’il est conçu, cet émigré d’origine vietnamienne doit assassiner cinq personnes liées par le sang et, ensuite, se suicider.

 

Après les meurtres, il tente de se suicider au gaz avec ses trois enfants âgés de 2 à 6 ans, à son domicile du quartier de Yuen Long. Mais une explosion due à la fuite de gaz détruit l’appartement : Duong et ses enfants survivent à l’incendie qui s’ensuit. Les corps des deux victimes sont trouvés cachés dans un placard.

11 février
2000

Des enfants sont mis en vente sur Internet pour assouvir les besoins sexuels de pédophiles qui les notent ensuite de 1 à 10, d’après un rapport publié par l’association d’aide à l’enfance Barnado’s.

L
’organisation britannique Barnado’s surveille les enfants qu’elle aide et elle en a formellement identifié quatre-vingt-trois qui ont été abusés par l’entremise d’Internet et des téléphones portables. Sur ce nombre, sept ont été « vendus » en ligne par des pédophiles et l’un d’eux a même été violé en direct sur le Web. Ces sites, qui ne sont accessibles que sur le « Dark Web », informent aussi le visiteur sur « l’objet sexuel » en question, qui est noté de 1 à 10. Plusieurs forums donnent la liste des adresses où des mineurs peuvent être achetés, avec une description ou une photo de l’enfant, ainsi que celle des actes sexuels et des tarifs.

12 février
2014

Une adolescente violée et tuée lors d’un rite satanique à Houston.

L
a police a arrêté deux jeunes, âgés de 16 et 17 ans, pour le meurtre présumé de Corriann Cervantes, 15 ans. L’adolescente a été découverte dans un appartement de Houston. Elle a été kidnappée quelques jours auparavant. Une croix inversée est incisée dans la peau de son ventre. Elle a été frappée à mort avec un cendrier et un réservoir de toilette. Son cadavre, en partie nu, est entouré d’objets religieux, qui forment un cercle. L’autopsie révèle qu’elle a été sauvagement violée. Jose E. Reyes, 17 ans, est arrêté après avoir confessé le meurtre à un membre de sa famille qui l’a dénoncé à la police. Il explique qu’il a commis ce meurtre afin que son jeune ami puisse « vendre son âme au Diable ». Le second garçon, âgé de 16 ans, a été écroué.

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